L'actualité
Téléchargez La lettre Contrat de Ville, Renouvellement Urbain - hiver 2021 (format pdf)
Situation - localisation
La Reynerie se situe au Sud-Ouest de la commune de Toulouse, sur la rive gauche de la Garonne et à l'Ouest de l'autoroute A620 (rocade). Le quartier, entouré par plusieurs axes routiers importants, prend la forme d'une alvéole au sein du quel trois espaces peuvent être distingués :
à l'ouest, le secteur d'activités de Basso Cambo,
au centre, le parc et le lac de la Reynerie,
à l'Est, le quartier Reynerie, objet principal du présent projet de renouvellement urbain.
La Reynerie fait partie des trois quartiers composant le Mirail, avec au Sud le quartier Bellefontaine et au Nord le quartier Mirail Université.
Le projet aujourd'hui
La Reynerie possède un environnement exceptionnel (lac, parc de 120 hectares, château du XVIIIe). En octobre 2009, un concours d'urbanisme a été lancé sur le quartier afin de traduire les nouvelles orientations du projet, passer à la mise en œuvre opérationnelle et réaliser la maîtrise d’œuvre des espaces publics majeurs. L'équipe de l'Atelier d'architecture Bernard Paris et Associés a été désigné comme lauréat pour l'établissement d'un schéma directeur à long terme (horizon 2025 – 2030).
Axes forts
Le Projet de Renouvellement Urbain de Reynerie se décline autour de 3 objectifs :
- Améliorer la qualité de vie des habitants actuels et rendre le quartier plus attractif
Constituer une offre variée et rééquilibrée de logements grâce à de nouvelles constructions architecturalement diversifiées
Créer des espaces publics conviviaux et renforcer l’offre de commerces, d’équipements et de services
Restructurer la façade Est du quartier par des opérations de démolitions-reconstructions et la création de liens urbains avec le secteur Milan/Combattant - Créer des liens à l’intérieur et à l’extérieur du quartier
Désenclaver le quartier Reynerie et réaliser des espaces publics structurants, en particulier par la création d’un axe Nord/Sud traversant le quartier et par la constitution d’un nouveau réseau de voiries
Retravailler les avenues Tabar et de Reynerie afin d’atténuer l’effet de limite/rupture enfermant le quartier sur lui-même
Favoriser le développement des modes doux (vélo, marche à pied) et l’usage des transports en commun
- Affirmer un cœur de quartier ouvert sur le parc et le lac
Rénover et révéler le potentiel d’attractivité du parc et du lac à l’échelle de l’agglomération et créer des continuités écologiques
Valoriser le patrimoine naturel et historique existant, prolonger le parc à l’intérieur du quartier pour inscrire les constructions existantes et futures dans un cadre attractif
Reconfigurer la place Abbal et la replacer au cœur du quartier, par l’accueil des fonctions majeures de proximité : commerces, équipements publics, activités économiques, loisirs, services
Acteurs
Etat (Préfecture de Haute Garonne)Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine - ANRU
Groupe Caisse des Dépôts
Conseil Régional Occitanie - Pyrénées - Méditerranée
Conseil Départemental de la Haute-Garonne
Toulouse métropole
Mairie de Toulouse
Toulouse Métropole Habitat
Patrimoine SA Languedocienne
SA Les Chalets
Calendrier
2016 : Signature du Protocole de Préfiguration / Construction d'un nouveau groupe scolaire / Démolition de 260 logements (Messager)
2019 : Signature de la Convention de Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain
Chiffres en bref
Populations : 6000 habitants (INSEE 2012)
Revenu médian annuel : 8 100€
Contexte historique
Le projet du Mirail (« Miroir » en occitan) avait pour objectif, dans les années 1960, de créer rapidement un nouveau quartier de 100 000 habitants pour répondre à l'explosion démographique de l'agglomération toulousaine. Ancré dans un contexte spécifique d'après-guerre, le Mirail devait incarner un idéal d'urbanisme humaniste et attaché à la qualité de vie des habitants.
En 1962, une équipe d'architectes menée par Georges Candilis est désignée pour concrétiser le projet du Mirail. Ce dernier s'appuyait sur un linéaire d'immeubles de grande hauteur reliés entre eux par des « rues aériennes » ouvertes au public. Les logements proposés dans les nouveaux quartiers étaient, pour l'époque, particulièrement modernes et agréables.
A mesure que l'on s'éloigne des immeubles de grande hauteur du cœur du quartier, le projet prévoyait une diminution de la hauteur des constructions, passant progressivement au petit collectif puis à l'individuel.
Au pied des plus hauts immeubles se trouvait une vaste dalle permettant de séparer les flux de circulation (automobiles au niveau du sol, piétons en hauteur sur la dalle). Les piétons devaient pouvoir circuler librement et accéder aux commerces, équipements publics et bureaux situés également à ce niveau.
Un espace vert s'étalant sur tout le quartier était inclus dans le projet.
Les immeubles en tripodes, dont la construction a débuté dans les années 1970, y sont majoritaires et imposent un paysage très urbain. Le réseau des voiries primaires a ceinturé le quartier d'avenues de grand gabarit qui créent une rupture urbaine.